samedi 11 octobre 2014

Cerise sur le gâteau : vice-championne de France de VTT XC Marathon !

Voilà une saison qui se termine d'une façon inattendue, avec une nouvelle médaille d'argent à VTT, en cross-country marathon !
C'était dimanche dernier, à Ornans dans le Doubs, dans ma région, sur l'Xtrem-sur-Loue, événement qui aura été le fil rouge de ma carrière de VTTiste, puisque j'ai commencé par y accompagner mon ami, puis faire les randonnées, puis les courses qui sont montées jusqu'au rang de championnat du monde de VTT Marathon en 2012, où j'avais terminée 20ème grâce à des conditions dantesques qui m'allaient bien !

J'avais déjà été vice-championne de France XC Marathon en 2011, mais je m'étais vraiment focalisée sur cet objectif à l'époque. Le devenir à nouveau alors que je n'imaginais même pas être sur le podium avant la course, ça a été magique... La preuve que ma ré-orientation vers le triathlon était ce qu'il me fallait, et qu'elle m'a été bénéfique pour pouvoir profiter mieux du VTT, le sport que je continue d'affectionner le plus pour son côté ludique, le pilotage et le côté technique, et le cadre vert de sa pratique. Si je fais moins de VTT, j'en profite à chaque fois que j'en fais, contrairement à avant, où j'arrivais toujours à un moment de saturation dans ma saison.
Le fait de faire du triathlon, sans doute grâce à la course à pied, m'a aussi permis de perdre pas loin de 2kg...ce que je n'avais jamais réussi à faire durant ma période cycliste, malgré l'envie. Il y avait toujours de la frustration et des prises de tête, et je restais toujours au même poids. Grâce au triathlon, sans même y penser, et juste en faisant un peu plus attention à écouter ma faim et donc ne plus ressortir des repas avec le ventre lourd, j'y suis arrivée. C'est clairement aussi cela qui m'a aidé à tous ces beaux résultats. Je mange de tout (dans ce qu'il me plaît de manger...donc pas trop de sucré tout de même), je ne me prive de rien, il y a toujours du beurre sur mes tartines le matin, et ça marche tout de même !

Il m'aura fallu tout de même passer des années à rouler à VTT pour me sentir à l'aise techniquement et atteindre un bon niveau. Mais le fait de passer à un entraînement croisé, avec natation et course à pied, voir musculation, m'a permis de conserver toutes ces qualités, la motivation et l'énergie préservée en plus.

Podium avec Margot Moschetti et Hélène Marcouyre - Photo Frederic Machabert - Nordic Magazine


Ce championnat de France XC Marathon, qui était aussi une manche de World Series, aura été une course vraiment plaisante. Je n'ai quasiment jamais été seule, les places n'étaient jamais figées. Le beau temps était de la partie, les paysages toujours aussi saisissant lorsqu'on atteignait les plateaux, avec de l'autre côté de la valllée, là-où nous nous trouvions moins d'une heure avant. Des secteurs roulants, des descentes techniques et parfois bien engagées.
Ma dernière course VTT remontait au XTerra France. Même si j'ai roulé à VTT depuis, j'ai aussi fait beaucoup de route, ce qui m'a donné plus de puissance, mais m'a fait vraiment parfois détester tous ces cailloux parfois glissants, et les terrains défoncés !



Avec Danièle Troesch, la marathonienne, lors de notre journée reco de l'XTrem-sur-Loue cette année, à l'initiative des organisateurs - Photos XTrem-sur-Loue


J'ai pu accrocher le top 5 dès le début, me fiant à mes sensations, et au rythme de Hélène Marcouyre que je savais prête pour la course. Margot Moschetti (vice championne du monde espoir en XC Olympique) a rapidement pris les devants, mais nous avons réussi à la reprendre dans la première longue descente, plus à l'aise qu'elle qui découvrait ce parcours.
J'ai ensuite laissé Hélène et l'autrichienne qui a terminé seconde de cette course rouler ensemble un peu devant moi, afin de moins subir la pression, les a-coups et gérer mon rythme.
Je croise à un moment mon accompagnateur pour le ravitaillement, qui s'était proposé de lui-même et connaissait bien l'épreuve, les points de ravitaillement et que nous avions à nouveau brieffé avant course. Il me tend un bidon à un endroit hors-ravitaillement. J'hallucine mais reste calme, je lui demande simplement si il a le droit de me ravitailler ici, ce à quoi il me répond "Ah? Je sais pas". "Eh ben non... Bon, je suis bientôt à sec, il faut que tu essaie d'être au ravitaillement où je t'avais dit d'aller". Je ne comprends vraiment pas ce qu'il se passe, où il pouvait bien avoir la tête en passant devant le ravito où il devait s'arrêter sans y aller, pour plutôt venir admirer la vue au sommet alors que j'ai vraiment besoin de soutien en ce jour où tout va bien.
Bien sûr, il n'aura pas le temps d'y aller, et personne ne me tendra un bidon pour me dépanner.
Je garde mon calme, mais il faut croire que cela m'énerve tout de même, car j'arrive à revenir sur les deux filles devant moi dans l'ascension suivante, puis à reprendre petit à petit les devants, pour pointer en 2ème position de la course au ravitaillement suivant.
Je n'ai pas pu boire, et donc pas pu m'alimenter, au risque de faire une hypo réactionnelle.
Cette fois, le papa de Fanny Bourdon me propose de l'aide, et mon accompagnateur est là pour me ravitailler. Petit à petit, je sens que je paye le manque d'alimentation d'avant, dans cette remontée qui est la plus difficile au mental.
Les hommes commencent à revenir sur nous, ils roulent à une vitesse hallucinante, ce qui n'arrange rien au moral. Un moment, je bute sur des cailloux en montée, pose le pied et crie un bon coup "Pu*****, il m'éneeeerve !!!!". C'est dit, c'est fait...je repars en serrant les dents et aperçois petit à petit le bout de ce fond de vallon, dernière ascension de cette course. Toujours 3ème et 2ème française, j'entame les kilomètres sur le plateau en étant un peu mieux, et attend la dernière longue descente de 7km avec impatience.
Je me fais alors reprendre par une fille que je n'avais jamais vue de la course et peine à m'accrocher. Dans la descente qui suivra, je fais un maximum d'effort pour rester concentrée pour conserver une bonne vitesse, toujours relancer et éviter les cailloux qui pourront provoquer une crevaison.

Arrivé à Ornans, je peux y croire, un grand sourire s'affiche sur mon visage jusqu'à la ligne d'arrivée, où tout le monde se rue sur moi : journalistes, les organisateurs que je commence à bien connaître... Un grand moment. Dommage que je ne sois qu'à 17 secondes de cette troisième place en World Series...



La saison se termine ainsi, sur cette note plus que positive, ce qui peut me permettre d'envisager mieux un automne un peu moins sportif, et penser déjà à la saison prochaine, où je vais à nouveau jongler entre quelques courses VTT en début de saison, des triathlons sur route sur de beaux événements, quelques XTerras que j'aurais bien choisi cette fois, pour m'éviter la grosse déception que j'ai eu en Espagne.

Un remerciement tout spécial à Scott France qui m'aura prêté mon VTT (un Scale Contessa) cette saison, pour un test longue durée pour le magazine Velovert, test qui devrait paraître dans le prochain numéro du magazine !

Un grand remerciement à tous ceux qui m'auront encouragée toute cette saison. J'espère en retour avoir transmis l'envie de se donner les moyens de croire en ses projets, ses rêves, et quelques éléments dans la gestion de la préparation ou de la course pour y arriver.
Je suis comme beaucoup d'athlètes de plus de 30 ans, avec un travail parfois bien prenant, un quotidien à gérer, et même si j'ai une vie bien différente des collègues que je peux croiser tous les jours - pas encore d'enfants, peu de sorties ciné, resto, magasins, je ne connais rien aux dernières séries télé, parfois j'ai du mal à être au courant des dernières actualités - je vis tout cela très bien, même si quand j'ai l'occasion de profiter de ou cela, j'y prend un grand plaisir.

Sortez, donnez-vous des objectifs, allez à la rencontre des autres durant votre temps libre...vous construirez beaucoup de choses avec le temps, plus que vous ne pourriez penser, et contribuerez à une meilleure société. 
Pour ma part, le sport m'a vraiment permis de ne pas partir dans une spirale négative après la dure expérience vécue cet été. Je peux maintenant vraiment en parler avec beaucoup de recul, comme si cela était arrivé à un voisin. Le sport de compétition nous permet de nous transporter pour un moment dans une autre réalité...comme dirait Killian Jornet, une course, c'est comme une vie...à l'arrivée, on vit une "petite mort". Et mine de rien, tout cela nous fait vivre beaucoup de choses dans un temps très concentré.

Et comme dirait aussi Killian, le sport de compétition nous apprend à toujours regarder devant...car cela ne sert à rien de penser à ce qu'il s'est passé, puisqu'on ne le revivra pas et ne pourrons pas le refaire.
Si vous n'avez pas lu ses bouquins, je vous les conseille pour tous ces enseignements :)

Bonne fin de saison à tous !







vendredi 3 octobre 2014

Triathlon de Nice : du bon et du moins bon !

Clap de fin de cette saison (de triathlon) lors du triathlon de Nice, support du championnat de France Groupe d'Age. Mon tout premier !
J'avais décidé de terminer la saison sur ce bel événement au soleil afin de pouvoir juger de mon niveau en fin de saison sur triathlon classique. C'était donc un des objectifs de ma saison, celui que j'avais en vue depuis ma reprise en Août. Les fins de saison me réussissent toujours bien normalement, du fait de la coupure estivale, et des bénéfices d'une saison d'entraînement.

Début Septembre, à Gerardmer, je m'étais déjà bien rassurée et j'avais pu rectifier le tir pour les trois dernières semaines de préparation. Même si je m'entraîne moins qu'avant à vélo, je garde un bon niveau, en tout cas suffisant pour toujours revenir vers l'avant de course. J'ai donc décidé pour ce dernier objectif de garder le vélo essentiellement pour faire de l'endurance, et m'aider à préparer et vider les réserves avant course.

La course à pied était encore un peu dure à Gerardmer, il m'a fallu vraiment batailler pour faire un bon temps. Il me restait encore un peu de boulot, sur la technique, la vitesse, et le mental tout simplement : plus on s'entraîne, plus ça paraît facile en course, en grande partie dans la tête.
Si je me sentais globalement plus à l'aise en natation en piscine, et que petit à petit, les distances me paraissent plus courtes, les séries moins difficiles, et qu'à quelques jours de la course, mes chronos étaient au meilleur de ce que j'ai pu faire cette saison, reste que nager en course en mer est vraiment différent. Je pense que j'ai beaucoup à travailler techniquement, sur l'orientation, la tactique, les changements de rythme pour suivre les bonnes personnes, prendre des départs plus rapides etc... Je compte bien profiter de cet hiver pour bien "poser ma nage" en piscine, et mieux travailler tous les aspects que j'ai cité en entraînement en lac l'an prochain.

Nous avons fait le déplacement avec David dans le sud pour aussi profiter de quelques jours de détentes. Nous arrivons dans la dernière ligne droite dans la construction de notre maison et David est déjà la tête dans le guidon...ou plutôt, dans le carrelage en ce moment. J'essaie de l'aider au mieux, malgré le travail, les entraînements, les courses qu'il m'a encouragé à faire en cette fin de saison. Pour cette raison, il est grand temps que la saison se termine !

Malheureusement, ce déplacement n'aura pas été des plus reposants. Il aura été un peu à l'image de cette année, entre périodes de réussite, bons moments, détente et joie, et des périodes de mauvaises nouvelles, événements difficiles, stress et fatigue. La première année aussi chargée émotionnellement pour nous depuis nos presque 15 ans de vie à deux, et un peu plus de 10 ans de vie sportive. 
Le cadre urbain n'est pas vraiment notre tasse de thé, nous qui apprécions le calme, les grands espaces, la nature. Passé le massif de l'Esterel sur l'autoroute, c'est un peu la déconvenue pour nous : on va passer tous ces jours vraiment en ville en fait ! Nous arrivons à nous trouver une petite plage sympa dans le coin, avec les souvenirs que j'avais de ce coin où j'ai vécu 4 ans en étant enfant. De quoi apprécier le bonheur de nager en mer pour une petite session natation.

Le samedi, opération récupération du paquetage coureur, course à pied sur la promenade des anglais, repérage du circuit vélo, et décompression à Menton, pour trouver un peu de calme, un joli coin, une plage sympa...un vrai air de vacances !
Sauf qu'aller en bord de mer à Nice avec notre véhicule, un beau samedi où il y a d'autres manifestations encore que le triathlon s'est révélé une grosse galère. Impossible de nous garer en ville, bouchons, personnes roulant comme dans une grande ville...au secours ! J'ai fini par aller chercher mon paquetage en courant et zou !
Le reste de la journée fût plus sympa, nous avons trouvé notre coin pour manger, notre plage pour la farniente, et repéré le parcours vélo, qui rien que pour la descente très technique, valait le coup d'être repérée en voiture.

Paysage depuis notre parcours vélo, autour d'Eze


Levée à 5h du mat', nous arrivons cette fois à trouver une place à 3km du site, le long de la promenade des anglais. Nous préparons nos affaires, et David n'étant pas tout à fait prêt, je dois le laisser pour me diriger vers le site de la course.

Je ne le retrouve pas avant le départ : trop de monde, toilettes bondés, personnes de l'organisation par forcément au courant d'où et comment se passe le départ des dames...j'arrive du coup à en catastrophe au départ, n'ayant même pas pu m'échauffer : une première pour moi, ce que je voulais vraiment éviter pour cette course.

Là, je croise une connaissance qui me dit "Ah, c'est toi ? Mais t'es au courant pour ton copain ? Il s'est fait voler son vélo !!!". A deux minutes du départ, m'apprendre une telle mauvaise nouvelle, à part pour sortir de la course, je ne vois pas l’intérêt. Je m'imagine le pire, sachant que nous sommes super vigilants par rapport à nos vélos, et que nous n'avons pensé qu'à leur sécurité depuis notre arrivée dans le coin. Heureusement, j’aperçois David, qui fait comme si rien ne s'était passé...dégoûté d'apprendre ensuite qu'on venait de m'en informer. Je suis alors écœurée de cette mauvaise tournure qu'a pris notre venue ici. Il était 7h30 du matin, le voleur nous avait repéré à notre véhicule, personne n'était autour de nous. Il aura attendu que David tourne le dos pour prendre son VTT de compétition. Pour se lever tôt et voler, ces fainéants ne manquent pas de courage. C'est un véritable fléau sur nos événements, et malheureusement, rien n'est pas fait pour coincer ces voleurs, qui seraient pourtant si faciles à repérer et piéger...

J'arrive à retrouver un peu mon calme durant la minute de silence faite pour l'otage français tué en Algérie, qui habitait Nice justement. Un moment émouvant : plus de 2000 personnes sont là, face à la mer, on n'entend plus un bruit, juste les vagues qui s'échouent sur la plage. Comme pour nous rappeler que nous sommes peu de choses par rapport à la nature et le temps qui passe...que toutes ces violences que nous nous faisons subir entre nous tous les jours sont bien vaines par rapport à tout cela...


Minute de silence - Photo Patricia Boukoum

Le départ est donné et j'ai la chance de pouvoir être à côté de Jeanne Collonge - grande championne de triathlon longue distance - et nager quelques instants dans sa vague, avant de m'orienter un peu différemment, malgré moi. Nous n'effectuons qu'une boucle pour ces 1500m, autant dire que les bouées sont espacées, la possibilité de mal s'orienter encore plus grande. C'est vraiment un régal de nager dans la mer comme cela, de bon matin, je profite un maximum de ce moment.
Les filles au départ - Photo Patricia Boukoum

Photo Patricia Boukoum

Photo Patricia Boukoum

J'entame le vélo avec des sensations moyennes, des jambes un peu dures, surtout en montée. Quand les jambes tournent, dans la tête, ça tourne aussi. Et le scénario du jour est tout trouvé : le vol du vélo de David ! Je ne peux m'empêcher d'y penser, même si j'essaie de rester concentrée, je profite peu de ces moments. Il n'y a que la vue sur la mer tout en haut, et la descente technique où j'ai décidé de gagner un maximum de temps, qui resteront un bon souvenir. Arrivé à Nice, le parcours se fait plus roulant, avec de belles longues lignes droites, là-dessus, je ne profite pas d'un gros avantage, mais je réussis à maintenir ma place.

J'arrive au parc à vélo sans trop savoir à quelle place je suis. Sachant que les spectateurs ne comptent en général pas au-delà de 5, et que l'on ne m'a rien dit jusqu'alors, c'est plutôt mauvais signe. C'est alors que j'entend le speaker évoquer des noms de filles, et le mien en 3ème position ! Wouhou ! J'entame la remontée du parc à vélo, divisé en 3 rangées pour 1800 participants. Je remonte mais à un moment, je me vois arriver vers le bout, sans avoir trouvé mon numéro, et commence à douter : j'entame un demi-tour, non, re demi-tour quand je vois les filles arriver derrière. On se perd un peu toutes, mais on y arrive. Quel amateurisme...cela ne m'était jamais arrivé !

Je sors donc 5ème du parc à vélo, j'entame la course à pied, les sensations sont bonnes mais je tâche de ne pas partir trop vite. Je me fais distancer, commence petit à petit à penser à la monotonie de cette course à pied en deux boucles, même si je me sens bien. A l'entame du deuxième tour, je vois que je ne me suis pas fait beaucoup distancer. J'envisage de mettre un peu plus de rythme dans les 3 derniers kilomètres, après le demi-tour...histoire de ne pas trop faire peur devant. J'y arrive plutôt bien et j'attend les 400 derniers mètres pour vraiment tout donner et terminer au sprint. Manque de chance, on prévient ma concurrente de mon retour, ça n'est donc pas possible de revenir. Je termine donc 5ème dame, pas déçue tout de même, bien que je termine du coup à 7'' du titre dans ma catégorie d'âge. Chaque détail compte ! Je suis aussi à 4 minutes de Jeanne Collonge qui remporte cette course. Avec un temps de 2h19 et autour de la 100ème place au général. Un temps de 41' au 10km, 2eme temps vélo à 1'30 de la vainqueur...Vraiment satisfaite de ma préparation !


Je retrouve David et les larmes viennent toutes seules, devant tout ce qui nous tombe dessus cette saison pour à chaque fois, nous empêcher de profiter de tout ce pourquoi tous les jours, nous faisons des efforts et travaillons dur. Il y a bien sûr plus difficile à vivre, nous sommes toujours là et pouvons profiter malgré tout, mais nous sommes un peu fatigués de tous ces aléas.
Nous comptions partir tôt de Nice, finalement, nous aurons dû y rester un peu plus, mais avec de bonnes anecdotes à rapporter et pas mal de rires malgré tout. En tout cas soulagés au retour dans notre région !

Je conclus sur les traditionnels remerciements, à ceux qui m'ont notamment aidés à me monter un beau vélo de route, Astérion Wheels et Rotor en particulier.
Aux personnes qui m'ont aidé à construire ces beaux résultats cette saison : André Quet, notre précédent coach au tri-lion Belfort, que cela m'a fait super plaisir d'entendre à nouveau (pour de vrai !) sur le bord du parcours ce week-end. 
Et David qui a toujours cru plus que moi à tout ce qu'il était possible de réaliser dans ce domaine sportif, et qui m'a toujours encourager à me donner les moyens d'y arriver. Et qui, plus particulièrement pour cette fin de saison, a vraiment pris sur lui-même pour me permettre de m'entraîner et participer à ces courses. De moi-même, je ne l'aurais pas fait, par soutien pour lui dans nos projets. 

Médaille d'argent chez les 30-35 ans


Contrairement à Gérardmer, où j'avais eu beaucoup de mal à récupérer durant une semaine, cette fois, j'ai récupéré vite et bien !
Tant mieux pour ma participation ce week-end à l'Extreme-sur-Loue, à la maison, en Franche-comté. Cela sera le support des championnats de France VTT XC Marathon. Même si ma préparation VTT n'était pas énorme les derniers temps, la forme semble bien là et au moins, j'ai beaucoup de jus pour le VTT ! Je  suis en tout cas heureuse de terminer cette saison sur le VTT...dans un cadre nature ! 

mercredi 10 septembre 2014

Retour à Gérardmer

Je reprends enfin le fil de ce blog, après l'avoir laissé au repos cet été. Trêve pour le blog, trêve pour moi-même, qui était prévue cet été, pour reprendre de plus belle en Septembre.
Elle a eu néanmoins lieu plus tôt que prévu. J'avais en effet prévu de participer au XTerra Italy, que j'ai dû annuler quelques jours avant.
La fatigue se faisait déjà ressentir au XTerra France après un mois de Juin pas des plus évidents, un de nos parents ayant été hospitalisé et les nouvelles n'étant pas toujours réjouissantes.



Le coup de grâce est finalement arrivé fin Juillet, suite à l'agression et l'accident dont j'ai été victime sur mon trajet de retour du travail, sur l'autoroute.Un fait divers hors du commun, qui aurait pu être dramatique pour moi, pour les autres conducteurs autour de nous et pour mon agresseur, qui a sans doute eu le plus peur dans l'histoire...du moins, je l'espère.
Dans de tels moments, on se sent piégé, seul au monde, hors de la réalité. Tout se passe très vite, mais au fond, on a peur que cela ne s'arrête pas, ou mal. Alors lorsque tout s'est terminé, moi indemne, mon agresseur prenant la fuite, j'ai eu comme le sentiment de revenir à la vie. Il y a eu un avant, un après.
Je remercie toutes les personnes qui m'ont accompagnées ensuite, par de petites attentions, par leur présence. Ceux qui sont toujours là, ceux que je n'aurais même pas imaginé prendre un peu de temps pour m'encourager. Cela m'a vraiment permis de reprendre rapidement confiance.
Je remercie toutes les personnes qui m'auront écoutée et soutenue parmi celles qui m'ont secourues. Et tout particulièrement les gendarmes du peloton autoroutier de Bessoncourt, qui grâce à leur travail et leur écoute, leur encouragement à continuer ma vie comme avant, m'ont permis de me sentir libérée d'un poids.

Le sport a été le meilleur remède pour chasser les douleurs, la fatigue, les angoisses et reprendre le cours de ma vie. Lorsque ça n'allait pas, David me disait de prendre mon vélo, et nous partions à l'aventure faire des cols des Vosges. Au fil des kilomètres, les nuages gris au-dessus de ma tête s'estompaient, la satisfaction d'avoir réussi un grand périple ou monter des cols donne des ailes et efface tout.


J'ai eu à tout ré-apprivoiser, y compris ce que j'appréciais faire, nager, rouler, courir...et concourrir. J'ai repris lors du triathlon de Vesoul, en étant bien dans le coup pour une reprise. Cela m'a redonné envie de bien me préparer pour la fin de saison, où j'avais prévu de faire le DO de Gérardmer, ainsi que le championnat de France de triathlon distance M à Nice.

J'attendais Gérardmer avec impatience, car l’événement est un des plus beau triathlon en France, en terme d'organisation, d'ambiance, d'environnement. Le parcours de vélo semblait bien me convenir, avec de belles bosses (900m de D+ environ pour 38km). Et niveau forme, avec la fraîcheur et la bonne préparation des toutes dernières semaines, je me disais que ça devrait aller. L'envie était bien là en tout cas !

Nous sommes arrivé samedi, pour encourager les participants sur le triathlon XL que nous avions fait l'an passé...et qui m'avait vraiment usée ! En voyant tout le monde courir, cela m'a donné envie de le refaire. C'est vraiment un bel accomplissement, et j'ai eu beaucoup d'admiration pour tous les participants que j'ai pu voir, notamment ceux qui étaient vraiment dans le dur. Je pense qu'on peut vraiment être fier de se lancer de tels défis, et tenir jusqu'au bout. Ca sort de l'ordinaire, et c'est forcément encourageant pour se donner d'autres objectifs, même non sportifs, et se donner les moyens d'y arriver.Ce n'est pas se battre contre les autres, c'est se surpasser avant tout.



Question dépassement de soi, je savais pour ma part ce que je devais faire : serrer les dents en course à pied, et ne rien lâcher, mon gros point faible souvent sur les dernières courses.

La natation aura été sans doute une des pires pour moi jusqu'à maintenant. J'aurai subi beaucoup de coups, me serai fait enfermée, me serai mal orientée, et même coulée à un moment ! La première bouée m'a paru vraiment loin, et une fois passée, j'ai dû me reposer quelques instants pour reprendre mes esprits, vraiment épuisée par cette première partie difficile. Petit à petit, j'ai repris le contrôle, en prenant mon orientation, en nageant par moment plus seule, et dans ces conditions tout a été beaucoup mieux. Il me manque encore pas mal de préparation pour cette épreuve je pense. En 24'18, j'ai limité les dégâts, mais c'était loin en dessous de mon objectif de passer sous les 23'. J'ai dû sortir de l'eau 13-14ème dame.

A vélo, la première montée de la Rayée - arrivée du tour de France à Gérardmer cette année - a été corsée...de là à se dire que la course va être vraiment dure ! On m'avait dit que la descente ensuite était très technique et piégeuse, je confirme : sans reconnaître le parcours, j'ai eu deux petites frayeurs ! Ma copine allemande Becci me rattrape alors, on arrive à rester ensemble un petit bout de temps, elle plus rapide que moi en descente, moi un peu mieux en montée.
La deuxième grimpée de la Rayée se fait beaucoup plus facilement pour moi, les encouragements du public maintenant bien amassé à cet endroit aidant fortement. Tout en continuant à bien m'alimenter régulièrement, je donne un peu plus de rythme et gagne du temps en descente. Tout au long du parcours, je n'aurais cessé de remonter, me retrouvant alors 6ème dame, avec la 5ème, à la sortie du parc après avoir posé le vélo.

Photo F. Georgel

C'est une fois le vélo posée que la vraie course reprends pour moi : en mode poursuite, mes concurrentes à ce niveau étant toujours plus forte que moi en course à pied. Les sensations sont bonnes et je prends vite un bon rythme, mais c'est le cerveau qu'il faut que je débranche : comme d'habitude, j'imagine la distance, le fait que je suis poursuivie, et je dois me resaisir : je me concentre sur une musique, sur le credo "c'est le mental qui flanche en premier !", et ça repart. Au bout de 2,5km, demi-tour, j'aperçois mes poursuivantes : très proches, elles sont 3 ! Je me reconcentre, mais après la première descente, j'ai la respiration qui commence à se faire difficile, la gorge de plus en plus serrée. Je sais ce que c'est, je tente de faire abstraction et attend le ravito suivant pour boire et mieux repartir. A ce moment-là, les endorphines commencent à faire effet, et je prends un bon rythme régulier. Seule une fille (que je n'avais pas vu avant) me rattrape. J'aperçois toujours  les premières un kilomètre devant, c'est vraiment magique de se dire qu'elles sont si proches ! Demi-tour pour les derniers 2,5km, toujours dans le top 7, là, il faut serrer les dents et tout donner, sans jamais se retourner. Ça tient et je passe donc la ligne d'arrivée à cette place, vraiment très satisfaite, mais épuisée : 7ème dame, 2ème française.



Je retrouve David, que j'avais vu m'encourager en course à pied après avoir abandonné au début de la course à pied. je pensais que c'était du fait de la fatigue, mais non. Il s'est cassé le petit orteil juste avant la course, en se rendant au départ de la natation (un vilain plot de béton qui tenait les barrières de l'allée): marcher pied nu n'est décidément pas pour lui !
Au moins, je lui aurais donné la satisfaction de tenir jusqu'au bout parmi les 50 premiers concurrents sur cette course (42ème au final), ça console un peu !

Voilà de quoi encore un peu plus tourner la page pour moi après cette pause estivale, et de bien marquer le coup : je ne voulais surtout pas rester "la victime", je ne souhaitais surtout pas que cela change ma vie ou m'affecte durablement. En revenant à mon meilleur niveau, voir même un peu plus forte de toutes ces expériences des derniers mois, je voulais marquer le coup pour moi, mais aussi montrer que cela ne m'avait pas affaiblie.

Prochain objectif : le championnat de France de triathlon à Nice, fin Septembre !
Je terminerais ensuite à les championnats de France VTT XC marathon à Ornans.
Puis ça sera une longue période de travaux et déménagement cet automne ! Un autre beau projet, on a hâte aussi !


mercredi 9 juillet 2014

XTerra France : plus fort que moi !

Pour tout triathlète XTerra, la manche française est à cocher au calendrier, tellement l’événement est à la hauteur de toute la communication faite autour : site parfait, organisation rôdée, inscriptions remplies en quelques semaines 8 mois avant l’événement,  VTT dur et ludique, parcours et paysages somptueux... sur le papier, tout semble idyllique, mais la difficulté du parcours marque les organismes et les esprits !

Voilà ma troisième participation, après 2012 où je venais découvrir le XTerra après un petit mois d'entrainement natation / trail, 2013 où je signais une belle 5ème place en ayant bien souffert en course à pied, au point de terminer blanche comme un cachet d'aspirine !
Je savais donc à quoi m'en tenir pour cette année, comment me préparer au mieux pour cet objectif cette saison, pour surtout éviter les erreurs du passé.

Après le mois de mai fructueux, j'ai donc prévu de moins faire de course en Juin, me reposer et me préparer tranquillement chez moi, dans les Vosges (du sud !).

J'ai tout de même participé au triathlon de Chalain, pour profiter du cadre exceptionnel et travailler encore un peu ma natation en lac en course. Là-dessus, j'ai été satisfaite, avec un temps de 23'18 au 1500m (mon objectif cette année étant 23'). S'en est suivi un bon vélo, où j'ai réussi à terminer avec la 2ème, récente vice-championne de France de duathlon. La course à pied a été nettement moins glorieuse, avec un gros manque de motivation, et surtout l'envie de ne pas trop griller de cartouches en vue de Juillet.
J'ai aussi participé aux championnats régionaux de VTT, afin de ne pas perdre le rythme. Là aussi, une bonne moitié de course, et une autre moitié plus tranquille.
D'une façon générale, j'aurais gardé une bonne forme physique, que j'ai régulièrement contrôlé grâce aux tests de variabilité cardiaque, effectués le matin. Côté mental et nerveux, cela a été moins facile, avec pas mal de préoccupations en dehors du sport.

J'ai pu tout de même effectué de bons entraînements, surtout axés autour du trail (pas mal de travail en bosse), enchaînements VTT/Trail, natation...bref, mes points faibles. De bonnes sessions dans les Vosges du sud où j'habite, un terrain de jeu que j'aime de plus en plus au fil des années.

Début Juillet, malgré un petit reste de fatigue lié à tous les à-côté du sport, j'abordais le XTerra en étant plutôt satisfaite de mes sensations dans les trois disciplines. Niveau résultat, pas de pression, juste de la concentration sur ma préparation. Le niveau était très relevé, je savais qu'un top 5 serait vraiment un très beau résultat ce jour-là, avec les têtes d'affiche et outsiders : Kathrin Müller, Renata Bucher, Carina Wasle, Widney Chantell (3ème des mondiaux l'an passé), Jacqui Slack, Maud Golsteyn... Il ne manquait que Helena Erbenova pour compléter ce super casting.



La natation s'est plutôt bien déroulée, malgré quelques coups, quelques tasses, un blocage en milieu de course... J'ai terminé avec un bon groupe et sors plus de 2 minutes mieux que l'an passé, une grande satisfaction avec mes 2 entraînement par semaine, en 23'40.
Tout de même 11ème fille, mais cette fois-ci, les filles n'étaient pas loin !



Sur les conseils de Nicolas Lebrun, je me réserve au premier tour de VTT. Je laisse donc partir Sandra Koblmüller dans la première ascension, pour revenir sur relance dès la montée terminée. Petit à petit, je reviens aussi sur Maud Golsteyn. Mon objectif est de passer en tête avec un peu d'avance pour la longue descente du bout de circuit. En passant sur le vélo une montée caillouteuse et technique, je prends l'avantage et décide d'accélérer un peu sur la suite du parcours, avant les sections plus rapides.
J'aborde la dernière descente longue de 3 kilomètres avec beaucoup de concentration pour mettre un maximum de vitesse, ce qui me permet de revenir sur Jacqui Slack, puis Widney Chantell. Me voilà 4ème. 



Les sensations sont toujours bonnes, je me dis que maintenant, je peux imprimer un peu plus de rythme. Tout va bien, trop bien je me dis... Petit à petit, je me sens moins lucide, et je perds du rythme : hypoglycémie en vue ! Pour moi, cela a l'air d'une hypoglycémie réactionnelle, le genre dont je n'ai pas l'habitude. D'un coup, j'ai soif, mal au ventre...signe d'estomac vide et grand désordre. Je reprend un gel et attend avec impatience le ravitaillement suivant, pour remanger, mais je sais qu'il va être difficile de revenir dans ces conditions.
A la fin du VTT, je me retrouve avec des crampes aux quadriceps, voilà encore une chose dont je n'ai pas l'habitude ! 


J'aborde la course à pied un peu inquiète, coca, coca, coca pour repartir. Grâce à l'entrainement, le rythme va tout de même, mais mon ventre gargouille, et je commence à vomir...rien du tout ! Trop souvent vécue cette mauvaise expérience les dernières années, je sais donc que ça ne reviendra pas. J'alterne donc marche, course à pied, ravitaillement, et fini mes deux tours à ce rythme, forcément très déçue. Avec encore une place perdue à 200m de l'arrivée, je termine donc 9ème.



Heureusement, le XTerra ne s'arrête pas à cette performance. J'aurais eu vraiment la joie d'être encouragée par les concurrents et concurrents qui m'auront croisées. Cela m'aura aussi fait plaisir de voir mon amie allemande Becci se battre au top niveau sur cette course : si on a le même niveau, j'apprend beaucoup d'elle et de sa façon de se préparer, son gros mental... Je sais aussi qu'elle n'a pas un rythme de vie toujours facile. J'ai vraiment souri quand elle m'a doublée en me disant avec son accent allemand, en pointant la concurrente devant : "ma copine !!!" :)))
Très contente aussi pour Kathrin Müller et sa 3ème victoire cette année. Une triathlète avec un grand sourire imprimé sur le visage, beaucoup d'optimisme et d'ouverture aux autres. Bien marquée après sa victoire, preuve que ce XTerra laisse vraiment des traces...

Nous avons maintenant pris l'habitude de nous retrouver tous avant/après course autour d'une tablée internationale. Un vrai esprit de famille entre la plupart des triathlètes, c'est  un aspect que j'apprécie  vraiment, au moins autant que la course !
Après course, ça n'est pas rare de recevoir et s'envoyer des messages entre nous, il est loin le "mauvais esprit" qu'on reproche parfois aux compétitrices entre elles :)

Tablée germano-franco-écossaise-américaine, avec Kathrin Müller, Will Kelsay et Jennifer, Nienke Ostra, "Becci"Kaltenmeier et "Matze", et les froggies!


La déception sur cette course m'a forcément fait me poser de nouvelles questions, afin d'éviter d'en arriver à là à nouveau, même si j'ai tout de même du mal à vraiment mettre le doigt ce qui n'allait pas ce jour-là. Peut-être aurait-il juste fallu que je mange plus de solide, et ma propre nourriture dont j'ai vraiment l'habitude...pas un gel reçu sur une des dernières courses, et que je n'avais jamais testé, par exemple... Peut-être aussi mieux m'hydrater les jours avants, même si je prends bien soin de cela d'habitude. 
Cette course est tout de même très dure, ce que l'on peut constater sur le parcours, à l'arrivée. Il me manquait sans doute un peu de volume pour pouvoir être au top jusqu'au bout, même si j'ai fait attention à ne pas m'enflammer à VTT (d'accord...jusqu'aux descentes !).

Quoiqu'il en soit, si je n'abandonne pas, je ne reste jamais non plus sur un échec. Après course, je me suis dit que je ne peux pas m'arrêter à cette saison (il ne me reste qu'un Xterra fin Juillet en Italie). Je commence petit à petit à me sentir prête pour repartir pour une nouvelle saison en 2015.

En attendant, je regarde en avant pour récupérer et me reconcentrer pour le XTerra Italie prévu le 26 Juillet : lac de montagne et belles grimpettes au programme, dans un cadre magnifique : http://xterra-italy.com/

Un dernier mot pour remercier nos amis Manu et Camille pour leur venue surprise... c'était génial de pouvoir partager ça avec des personnes optimistes et ouvertes d'esprit comme vous ! Merci Man's pour les photos :)

Et un grand bravo à l'organisation du triathlon de Gerardmer / XTerra France. Plus pro que des pros, avec chaque année de nouvelles ambitions, et une énergie chez tous ces bénévoles pour faire encore mieux que dans leurs rêves les plus fous, comme en témoigne le north shore éphémère construit au milieu du site de l'évènement.

Bravo aussi à David, "le coach" (comme dirait mes collègues...), pour sa participation au découverte et sa 9ème place, malgré une grosse fatigue cette année qui l'empêche de pouvoir s'entraîner correctement. Beaucoup de choses à gérer, prévues, imprévues...merci à lui de m'encourager à continuer et m'aider à y arriver ! :)






mardi 3 juin 2014

Victoire au XTerra Portugal : chaque seconde compte !

Sur la longue route du retour de notre périple ibérique, voilà quelques mots sur les deux XTerras qui se sont déroulés en Espagne et Portugal.

Je vais être assez rapide sur le XTerra Espagne, tant je me suis efforcée à oublier cette course après coup. Tellement déçue par le déroulement et l'après-course. A VTT, plusieurs mauvaises orientations de la part de bénévoles (et surtout, pas les mêmes orientations pour tout le monde !) ainsi que des signalisations manquantes ont fait de la course VTT un véritable chaos dans lequel chacun s'est efforcé de remettre de l'ordre. A l'arrivée, c'était la parole des uns contre celle des autres, un jeu d'influence... Mon classement officiel est 5ème, le véritable classement, nous ne l'aurons jamais. Tout cet investissement, cette préparation, pour se retrouver dans une situation tout sauf sportive m'ont vraiment déçue.
J'ai eu moins de motivation suite à cela, et c'est vraiment grâce à une belle semaine en compagnie de nos compagnons américains Jennifer et Will, rencontrés après la course en Espagne lors d'un repas "international" improvisé avec d'autres athlètes, que nous avons gardé la tête haute et nous sommes dirigés vers le Portugal.

L'occasion de traverser l'Andalousie, et faire de belles virées à VTT : dans les montagnes du désert des Tabernas, puis dans le parc naturel de la Subbetica, où les paysages entre plateaux et canyons nous en ont mis plein les yeux....On aura beaucoup ri, cela faisait un bail que nous n'avions pas fait du VTT dans ces état d'esprit d'aventure, un grand bol d'air !
Nous nous sommes tout de suite bien entendu avec Jennifer et Will, sans doute aussi car nous étions tous heureux de pouvoir partager la route et nos aventures pour trouver les meilleurs endroits, de jour comme de nuit, avec un côté plus rassurant pour nous tous. Cela nous aura éviter aussi de douter par moment, lorsque ça devient plus difficile, plus fatiguant. Et puis partager nos points de vues et expériences entre américains et français était vraiment très enrichissant.

Dans le parc naturel de la Subeticcas, à Zuheros


La veille de la course au Portugal, mon moral n'était pas au plus haut, mais revenait petit à petit en voyant tout le travail effectué par l'organisation, et un circuit VTT aux petits oignons : bien tracé, avec des cailloux peints en blanc un peu partout sur le chemin : super bien intégré au paysage, en plus d'être pratique !
Côté forme, j'ai senti que je récupérais bien entre toutes les courses, comme je l'avais prévu dans ma préparation (pas de courses en Avril et reprise VTT une semaine avant les France). Le circuit VTT me semblait plutôt en ma faveur car il était plutôt technique, en montée comme en descente.
Le soir avant la course, nous avons retrouvé d'autres français autour d'une bonne pasta-party organisée dans un manège pour chevaux, Golega étant une petite ville mais aussi une "capitale" équestre réunissant chaque année près d'un millions de personne en automne autour d'un marché aux chevaux.



La couse débutait par 1500m de natation en deux tours dans une rivière au départ très verte ! Ce qui aura nécessité pas mal de travail d'assainissement à l'organisation. Rien à redire, nous aurons pu bien nager. Je prends un mauvais départ, me retrouvant vite avec des personnes nageant moins vite que moi. Toute la course, je n'aurais fait que remonter, sans pouvoir profiter de la vague de qui que ce soit. Mes sensations étaient en tout cas bonnes, je peux le dire maintenant : même si je ne suis pas une grande nageuse, j'aime la natation sur les triathlons !


Je sors un peu après Sandra Koblmüller, que je retrouve dans le parc à vélo. Je mets quelques kilomètres à revenir sur elle, le début étant très plat. Dès que ça devient technique, je la double et me dis que ça sera probablement facile de creuser l'écart à vélo. Je sais qu'elle est une excellente coureuse, j'aurais l'occasion de m'en rendre compte plus tard !
J'apprécie vraiment le tracé VTT, même si je commet plus de fautes qu'aux reconnaissances où je passais quasiment partout, montée comme descente. En milieu de circuit, j'aperçois enfin Jacqui Slack, excellente nageuse qui m'aura mis 4 minutes en natation...sans commentaire !
C'est aussi le moment où David, à qui j'ai mis 3 minutes en natation, arrive à me reprendre. De quoi facilement penser que nous faisions une "course d'équipe", pourtant, dans des sections aussi techniques, il ne m'était d'aucune aide, même au contraire : les remarques à chaque erreur ou pied posé m'auront mis la pression ! J'ai donc espéré qu'il puisse me distancer le plus vite possible.



Je démarre la course à pied avec 1'30 d'avance, très peu sereine. La course à pied était en partie assez sauvage, avec de grandes sections de chemins larges aussi. Ne l'ayant pas repérée pour me préserver, j'ai perdu quelques temps à chercher le chemin par endroit, ce qui fait que nous nous sommes retrouvée ensemble avec Jacqui. Dur dans la tête, mais j'essaie de toujours restée concentrée sur ma gestuelle, ma cadence, le chemin, jamais me retourner. Les sensations reviennent au fil des kilomètres, même si je sens bien que je n'ai pas la cadence que j'aurais sur une course à pied classique.
Les derniers kilomètres se font longs, l'arrivée n'étant pas là où je le pensais : j'aurais vraiment trop négligée la préparation...

La ligne franchie, c'est seulement là que je peux croire que le course est gagnée, vraiment une énorme libération ! Tellement magique de lever les bras avec la banderole ! Je ne profite pas longtemps de l'instant, 40'' derrière moi arrive Sandra Koblmüller, un véritable avion de chasse en course à pied ! J'ai eu chaud ! On se félicite à plusieurs reprise : "You are such a great runner !" "But you are a great mountain biker !". Je suis épatée par sa prestation. Jacqui arrive une minute après. Incroyable comme chaque seconde compte malgré 3h de course.



Un grand jour pour moi, même si en l'absence de la plupart des grandes pro du circuit, qui courraient en Sardaigne pour les championnats d'Europe, le champ était un peu plus ouvert.
Bravo à Kathrin Müller - grande triathlète qui apprécie aussi beaucoup le VTT - pour sa victoire à ces championnats d'Europe, Renata Bucher pour sa seconde place, et Helena Erbenova - une championne au grand coeur - pour sa troisième place.


Avec Sandra (gauche) et Jacqui à l'arrivée


Beaucoup de satisfaction, même si je sens que j'aurais encore beaucoup à travailler en natation et en enchaînement vélo-course à pied. Je suis vraiment admirative des prestations de Jacqui et Sandra en natation et course à pied.
Je suis tout de même contente de mes progrès cet hiver : j'ai probablement gagné 1'30 à 2' en natation, ce qui m'aurait coûté une à deux places l'an passé.
J'ai aussi une meilleure récupération et une meilleure gestion de mon planning de courses et entraînement, ce qui m'aura permis de bien enchainer. Et puis l'expérience qui commence à s'accumuler aussi.
Et j'ai trouvé la formule pour bien gérer la chaleur ! Hydratation régulière mais peu importante, s'arroser au maximum, éviter tout ce qui est trop sucré (ou gel + eau), et bonne hydratation les jours précédents, avec boisson isotonique (avec electrolytes). Je n'aurais pas eu cette terrible envie de boisson gazeuse fraîche en fin de course, pas subi de coup de chaud, pas de maux d'estomac, donc je ne crains plus la chaleur !

Tout cela avec mes 8 à 12h d'entraînement par semaine, ce qui fait peu par rapport aux autres triathlètes sur le circuit, le plus et le mieux que je puisse faire pour pouvoir tout gérer : récupération, travail... Je ne regrette pas cette situation car j'apprécie tout ce que mon travail peut aussi m'apporter, à court et long terme. Et à 31 ans, après 10 ans de compétition, on commence tout doucement aussi à penser à donner une autre orientation à sa vie. C'est aussi ces perspectives qui font que j'ai envie d'en profiter sans pression, juste pour le plaisir...et c'est ça qui doit aussi me réussir cette année !

Podium homme/femme, au côté de Ruben Ruzafa, champion du monde XTerra


Merci aux organisateurs de ce XTerra pour tout leur travail pour cette première, et leur accueil !
Merci à nouveau à tous ceux qui me soutiennent : partenaires, amis, club, collègues, famille, connaissances... Merci pour tous vos retours ces dernières semaines !
Merci aussi au "boss", Dave Nicholas toujours aussi sympas sur le bord du parcours, qui aura eu aussi beaucoup de travail et de soucis suite au XTerra en Espagne, et qui aura fait au mieux pour remettre de l'ordre dans les classements.

Prochain objectif : XTerra France ! Je ferais aussi le XTerra Switzerland auparavant, et peut-être un triathlon sur route, pour garder du rythme.En attendant, après autant de route, de courses, d'émotions, une petite trêve au niveau des déplacements et compétitions s'impose !

lundi 19 mai 2014

Championnats de France cross-triathlon : GOLD !

La saison de triathlon a démarré fort pour moi, avec le championnat de France cross-triathlon qui était aussi mon premier triathlon cette saison. Gros objectif, d'autant qu'après la retraite de Marion Lorblanchet, championne de France 2013 et grande personnalité de la planète X-Terra, les places étaient un peu plus ouvertes pour la plus haute marche.

L'épreuve s'est déroulée dans l'Allier, au milieu d'une grande forêt de vieux chênes appelée le « Tronçais », un endroit très vert ponctués d'étangs. Pas beaucoup de dénivelé mais une végétation abondante, un endroit bien adapté pour ce type d'épreuve. Arrivés la veille, nous avons eu l'occasion de rencontrer l'équipe de l'organisation qui nous a sympathiquement accueilli.

Les reconnaissances du parcours m'ont confirmé que le parcours ne serait pas à mon avantage en tant que vététiste : peu de dénivelé, beaucoup de gros chemin et lignes droites. Et seulement 22km. Cela s'annonçait du coup assez tactique et groupé.
30% de filles au départ pour 145 participants, cela fait toujours plaisir de voir que l'on est pas seule ! La grande favorite annoncée, Morgane Riou, championne de France de triathlon par catégorie d'âge en titre, et vice-championne de France de cross-triathlon 2013, ne venait pas faire figuration. Et sans une bonne natation et course à pied, mes chances étaient moindres. Ca donnait le ton !

Après notre reco à vélo, nous nous retrouvons à plusieurs sur la plage pour goûter à l'eau, à 17° pile. Pas super motivée, je les rejoins tout de même pour une petite session, ma première en eau-vive cette saison. Toujours sympa cette sensation de liberté que l'on a pas dans un bassin de 25m ! David qui m'observe de la plage me fait remarquer que je ne garde vraiment pas mon cap. Cela me permet de bien préparer ma tactique pour la natation le lendemain, mais me fait un peu douter aussi.

Samedi, 14h, direction le parc à vélo pour préparer ma zone puis direction la plage. Les 15 premiers numéros sont appelés avec évocation du palmarès sous les applaudissements des autres pour se placer devant, vraiment bon état d'esprit. Avec mon numéro 13, je me dis que c'est quitte ou double : chat noir ou grand jour !


Le départ donné, toujours le bouillon mais ça se calme assez vite. Je me place plutôt bien, vérifie bien régulièrement mon cap, et trouve une personne avec qui nager au bout de 200m ; le duo fonctionne bien, arrivé à la bouée, on rattrape quelques égarés. Mes sensations sont bonnes, je ne subis pas du tout la natation comme l'an passé et suis vraiment plus libre de décider tactiquement. Si en piscine je cogite encore beaucoup sur ma technique, là tout est naturel et je suis à l'aise. Sortie de l'eau au bout de 1km, David m'annonce que la tête est sortie 1min devant, et la favorite est juste devant moi. On se retrouve au parc à vélo et partons l'une derrière l'autre.



A VTT, nous sommes deux en tête. Je suis d'abord gênée dans une portion plus technique par des concurrents qui tombent, posent le pied, et me fais un peu distancer. Physiquement, je vois que je reviens pas trop mal et reprends la tête au bout de 2km. S'en suit une course sans répit, à profiter des roues quand je le pouvais...même si au final, on a souvent profité de la mienne ! Pas assez creusé au premier tour, j'en remet une au second tour, pour terminer avec 3'20 d'avance.

La course à pied est toujours aussi plaisante après un gros vélo...je me concentre sur ma gestuelle, essaie de chasser les idées noires malgré tout ce monde qui me double : « waouh, qu'est-ce que c'est dur le triathlon, j'avais oublié ! Et dire que j'enchaîne par deux Xterras au soleil...ouais, ça va être plage et sieste le reste des vacances !!! ». Après les premières montées /descentes, la gestuelle est meilleure, mais la peur de perdre trop de temps me saisie quand même, la gorge se serre et je commence à respirer plus difficilement. Arrivée à la fin du premier tour, on me rassure en me disant que je n'ai pas trop perdu de temps, que je garde 3' environ d'avance. Du coup, cela me détend et je coure beaucoup mieux au deuxième tour, les bonnes sensations reviennent.

Jusqu'à la dernière ligne droite, je suis restée concentrée, jamais sûre. Je termine avec environ 2'40 d'avance sur Morgane Riou, autour de 25-30ème au général. A la surprise générale visiblement, aussi à la mienne quand je vois le palmarès de ma dauphine. Je ne savais pas quelle était l'étendue de mes progrès cet hiver.



Je suis vraiment contente de constater tous les progrès faits en club cet hiver, car l'an passé, je n'aurais sans doute pas pu faire une telle performance. Je repense à tous les entraînements sur piste l'hiver dans le froid, à tous les entraînements de natation de 20h30 à 22h qu'il me fallait faire pour pouvoir avec les conseils de notre coach, tout le temps que le coach m'a consacré pour me faire progresser à chaque fois...c'était une formidable opportunité !

Alors un grand merci au Tri-Lion et tout ses partenaires, et à André Quet, "le coach", justement sur le départ pour de nouveaux horizons à la ligue de la région PACA. Un véritable passionné, qui analyse tout et peut délivrer à chacun les meilleurs conseils pour aider à acquérir une technique et améliorer son potentiel. Mais aussi un coach humain, qui sait ce qu'il faut dire au bon moment, et laisser libre l'athlète lorsqu'il lsent que celui-ci en a besoin ou le peut (mon cas sans doute avec la programmation de l'entraînement et le vélo, où je suis restée assez indépendante). 4 jours avant la course, après un entrainement sans répit en natation, j'ai eu les bons mots pour aborder plus sereinement l'épreuve, ça a aussi compté. Alors merci coach, et comme je l'ai déjà dit, on ne l'oubliera pas si vite : il restera un bon moment dans nos têtes lorsqu'on nage, court, ou aborde une transition !

Merci à tous ceux qui m'accompagnent depuis quelques années ou pour cette saison : Scott, par l'intermédiaire de Vélovert, pour le super vélo que j'ai cette saison en test longue durée (le Contessa Scale RC), Astérion Wheels pour les roues hautes-performances (Edition One 27'5), et Rotor France..

Merci à ceux qui me témoignent régulièrement leurs encouragements et qui l'ont fait après cet événement...ça m'a beaucoup touchée !
Merci à David, qui m'accompagne et m'encourage souvent à viser plus haut et y croire. Et qui gère aussi parfaitement la mécanique, et la logistique...quand j'ai un peu trop la tête dans les nuages ! Mes victoires sont aussi les siennes tellement nous avons construit tout cela à deux.

Merci aussi à mes responsables chez PSA Peugeot-Citroën pour leur considération de mon investissement sportif en parallèle de ma carrière professionnelle. Grâce à une bonne reconnaissance de mon travail, j'ai pu trouver un bon équilibre au fil du temps qui fait que je m'épanouis dans sport tout en assumant les responsabilités que l'on me donne.

Bravo à Brice Daubord, qui conserve son titre. Un champion vraiment humble et sympathique que nous avons appris à connaître durant ce week-end.

Et enfin merci aux organisateurs de cet événement, qui se sont mis en quatre pour proposer cet évènement : pour eux, organiser un cross-triathlon était une première, la plupart n'ont jamais vu le Xterra de Xonrupt par exemple. Alors si le circuit VTT était plutôt roulant, c'est ce qu'on leur avait conseillé mais c'est aussi pour respecter le cahier des charges ITU en terme de distance et temps de course. Il y aurait sans doute des améliorations à apporter à cela pour qu'il y ait autant de participants qu'au X-Terra France, par exemple. Beaucoup de vététistes adeptes des Xterra n'étaient pas présents. Pourtant, j'ai l'impression que plus de vététistes que de triathlètes sont intéressés par ce type de course, même s'il faut pour cela boire quelques tasses en natation ! Bizarrement, le VTT a l'air de faire plus peur aux purs triathlètes...
Bref, il faut continuer ces championnats de France et arriver à attirer la population Xterra !

Voilà pour cet événement, une semaine de farniente et petits entraînements nous attendent en péninsule ibérique, sur la route pour le Xterra Espagne!





lundi 7 avril 2014

Du VTT pour commencer !

La saison de triathlon débutant en Mai, le début du printemps me laisse donc un peu de temps pour faire quelques courses VTT.
L'objectif était surtout de participer à la coupe de France de VTT de Cassis le 6 Avril avec le team-club Cube Giromagny, le club "retour aux sources" où nous avons signé pour 2014...et après :) Les filles rapportent en général beaucoup de points pour les classements team en coupe de France, c'est pourquoi j'ai pu intégrer le team, même si je ne devrais pas courir beaucoup de manches de coupe de France.

Fin Février, j'ai donc repris plus sérieusement le VTT, après un bon travail foncier, puis de force/vélocité, principalement sur vélo de route. Toujours mes deux séances de natation par semaine, et deux séances de course à pied, avec progressivement là aussi un retour aux chemins battus en mode trail. Et une petite séance PPG - gainage - muscu.
Si j'ai régulièrement fait des travaux d'intensité cet hiver avec le club de triathlon en course à pied et natation, à vélo ça n'était pas pareil, et les premières intensités étaient difficiles. Les sensations s'amélioraient progressivement, mais mon cardio plafonnait en dessous du seuil anaérobie. Je n'avais jamais connu cela ! Il m'aura fallu un bon bloc de 4 semaines de préparation, et une course VTT pour débloquer cela.
Fin Mars donc, la forme était bien au rendez-vous : meilleur influx nerveux, pas de fatigue en journée, envie de manger plus léger...et des tests HRV bons (il faudra que je revienne sur ce sujet de l'étude de la variabilité cardiaque au reveil que j'ai appris à analyser grâce au coach !).

J'ai terminé par des petites séances d'affûtage pour arriver en forme pour la coupe de France. Bien vu, car malgré des petites nuits la semaine avant, la forme était bien au rendez-vous.
J'ai donc renouer avec les coupes de France VTT après deux ans loin du circuit, cela faisait effectivement bizarre : se retrouver en dernière ligne, ne pas reconnaître la moitié des filles devant, voir que beaucoup de participantes d'avant ne sont pas au départ. Et sentir qu'on est une des plus âgées à 31 ans : gloups !

Ma participation au XC Eliminator le vendredi soir, après une petite nuit et notre trajet dans la journée n'a pas été glorieuse, mais je m'y attendais. Devenue vraiment mauvaise sur les sprints depuis quelques temps, face à des plus jeunes, dur de rivaliser. J'ai réussi à passer une manche, mais pas la deuxième. Bon, les deux concurrentes sur cette manche termineront 3ème et 4ème...elles étaient forte, c'est une petite consolation :)
Notre "Riquet" national, du team, nous a fait une belle démonstration de courage en terminant 2ème de cette course après s'être abîmé le poignet aux recos.

Les courses ont commencé samedi avec la course des Master, avec nos deux compères Greg et David. J'en ai profité pour filmer leur course avec mon nouveau joujou GoPro ("chut-chut-pas-de-marque") vraiment top niveau qualité, ergonomie, un logiciel super bien fait pour faire le montage...Hâte de voir ce que ça donne.
David en mode pas satisfait de ses sensations, notre Greg remonté comme une pile...sérieux les masters !
Nos petits jeunes du team auront réalisés de belles courses le reste de la journée. Sylvain, deuxième sur la course Open, la force tranquille pour la reprise des compétitions nationale. Et de belles courses de nos jeunes cadets et junior malgré les aléas pour certains.
Pendant ce temps, j'avoue : je prenais le soleil au bord de l'eau :) 2h de farniente face au cap Canaille, les occasions sont trop rares !

Bien détendue pour la course, avec une petite appréhension : ne pas arriver à me replacer rapidement dans le premier groupe. En fait, au bout du tour du stade apres le départ, je réussirais à rentrer 5ème, déjà rassurant ! S'en est suivie pas mal d'erreurs techniques, un peu trop de stress. Et une première longue descente a la fin du premier tour la fourche à moitié bloquée : bravo Coco ! Les sensations auront été bonnes par la suite, même si la chaleur m'a obligée à bien ralentir. De mieux en mieux techniquement sur ce circuit qui m'a beaucoup plu par ses enchaînements de petites relances et portions de pilotages. Grâce au travail de PPG et la natation, je n'ai pas fatigué au niveau des bras, ce qui m'a permis de revenir dans la dernière descente vers la 9ème place. Ce fût vraiment juste, mais je termine finalement 10ème, sans casse ni bobo : objectif rempli !


Merci au team, les encadrants, les coureurs, les partenaires, pour ce super week-end qui donnerait presque envie de refaire une saison de VTT. Enfin, en continuant à s'entraîner en mode triathlon, car je crois que je n'aurais plus la motivation d'avant pour faire que du vélo et m'entraîner seule, ou à deux !
Et bravo aussi à notre toute jeune Manon, toute discrète mais 4ème chez les cadettes ! Un peu déçue de ne pas être sur le podium, mais ça n'est que partie remise car les Giro nous préparent une gagnante ! Un jour viendra... :)



Et merci à tous ceux qui me font confiance cette année : le magazine Velovert, comme depuis 7 ans si je compte bien, et Scott, pour le test longue durée du Scott Contessa Scale 700 RC pour le magazine. Un 27,5'' pour femme, qui recèle bien des aspects différents : super joueur et maniable dans sa configuration au départ, et après quelques modifications pour en faire un bon crosseux au niveau du poste de pilotage notamment, un vélo vraiment performant. Et ça n'est qu'un début :)
Astérion, et notre ami Benoît particulièrement, qui me soutient depuis l'époque "Best Wheel", et peut-être même depuis plus longtemps du fait de notre amitié. Ses roues ont apporté sur cette course le plus en précision dans le pilotage et en efficacité en relance qui fait la différence !



Et casquette d'or comme on dirait chez Velovert pour le "Putain, dégage" qu'une coureuse m'a adressée après avoir posé le pied en m'excusant, en début de course. J'avais oublié le manque de courtoisie de certaines jeunes espoirs aux dents longues : pas de temps à perdre pour devenir championne du monde...  "Reste polie, c'est pas ça qui te fera avancer plus vite" : en tout cas, ce dimanche, c'est sans agressivité que j'ai terminé devant :)

Petite récupération, puis objectif le mois de Mai, avec l'enchaînement championnats de France cross-triathlon - XTerra Espagne et peut-être XTerra Portugal.
Dans deux semaines, nous remettons ça sur le Raid Vallon Pont d'Arc, en équipe avec David. Trop hâte d'y être !!!

Merci JB Wimmer du team Cube Giromagny pour les photos

vendredi 14 février 2014

Prévisions 2014 et nouvelles de Février

La nouvelle année étant bien entamée, il est temps de parler du prévisionnel sur le plan sportif !

La motivation après une première saison de triathlon, et plus précisément de X-Terra, est bien là, d'autant plus depuis que j'ai intégré le club du Tri-lion Belfort et profite d'entraînements structurés, avec un groupe sympa. Les progrès sont bien là, en natation et en course à pied.

En natation, les petits exercices techniques, parfois difficiles à effectuer correctement quand on commence à les travailler et se concentrer dessus, commencent à porter leurs fruits. Malgré peu d'entraînement (deux par semaine), les automatismes se font plutôt vite. Pour l'instant, je sens que je fatigue beaucoup moins :  je travaille un peu moins en force qu'avant et ça change tout. Je prends plus de plaisir à nager, et j'arrive à distinguer ce qui est bien et moins bien dans mes mouvements, ce que j'avais du mal à sentir au niveau de mes bras : position du coude dans l'eau, relâché du bras etc...
Un grand merci (et bravo) à André, notre coach, qui a su, en différentes étapes, m'amener à comprendre et adopter les bons gestes ! Lorsque je commencais à douter, il a su m'amener à travailler de nouveaux aspects et du coup, à me débloquer. Par exemple, je commence tout juste à vraiment travailler la poussée en fin de mouvement, un aspect que l'on avait pas encore vraiment abordé pour améliorer d'autres étapes du geste au préalable.
Mais le boulot n'est pas encore terminé, il m'en reste encore d'ici les premières échéances ! :-)

En course à pied, la gestuelle commence aussi à être vraiment plus efficace, mais là aussi, encore une peu de travail. Nous avons effectué pas mal de séances de fractionné sur piste au club, ce qui me permet de garder une meilleure condition que les autres hivers, où je ne faisais pour ainsi dire que des séances d'endurance de novembre à fin Février. Ce qui au final générait pas mal de fatigue, et un bon effet diesel...
J'ai dû m'arrêter de courir en ce début Février suite à l'apparition d'une douleur à une cheville, et l'impossibilité de courir même après un peu de repos. Ma cheville a même fini par gonfler, ce qui ne semblait pas très rassurant. La radio n'a heureusement pas montré de signe de fracture ou problème de cartillage. Après être restée sage un bon moment, j'ai remis mes semelles orthopédiques que j'avais enlevées pour les entraînements sur piste depuis Décembre et testé cela : après preque 3 semaines de repos, tout semble revenu dans l'ordre. Conclusion : je ne me séparerais plus de mes semelles :)

A vélo, l'entraînement s'effectue pour l'instant seulement les week-end, des sorties en groupe en route ou à VTT. L'avantage d'avoir peu coupé cet hiver m'a permis de reprendre plus facilement, de récupérer mieux, et de trouver les sorties longues finalement pas aussi longues que les hivers précédents. On dirait que j'acquiers encore un peu plus d'endurance ! L'effet triathlon sans doute :-)

Cette année sera aussi bien occupée par la construction de notre future maison, et surtout, sa réception, à priori vers Septembre. Cela nous prendra un peu de temps cet été, mais nous réserverons Octobre et Novembre au plus gros du travail. Du coup, la saison sportive s'annonce plutôt bien, il y aura juste un petit ralentissement de fin Juillet à début Septembre, ce qui permettra de bien couper après une première partie déjà bien chargée.

Voici donc mes prévisions en terme de participations et objectifs (soulignés) :
 
- Avril
Coupe de France VTT XCO Cassis
Raid Vallon Pont d'arc

-Mai
Championnats de France Cross-Triathlon
X-Terra Espagne

- Juin
Triathlon de Chalain ou Triathlon de Kruth-Wildenstein
X-Terra Suisse

- Juillet
X-Terra France, Xonrupt
X-Terra Italie

- Août
Coupure + reprise

-Septembre
Triathlon de Gerardmer M
Championnats de France Triahlon M, Nice

-Octobre
Championnats de France VTT XC Marathon, Ornans

D'autres courses de préparation pourront se greffer à cela, en fonction des disponibilités et de la forme. Le but étant de garder un peu d'énergie pour la fin d'année et limiter les déplacements, ce qu'il y a sans doute de plus fatiguant dans tout ce que nous faisons.

Pour terminer, une petite photo d'une de nos sorties route du moment, en ce mercredi après-midi. 95km depuis la maison, entre France et Suisse sous un beau soleil, thermique grande ouverte... le bonheur !