lundi 29 juillet 2013

Triathlon CD de l'Alpe d'Huez : fait !

Après quelques jours de vraies vacances dans les Alpes, consécutives au triathlon de l'Alpe d'Huez qui a eu lieu jeudi 25 Juillet, retour sur notre participation à cet événement que nous avions coché au calendrier, notamment pour le défi que représentait l'ascension de l'Alpe à vélo, mais aussi choisie pour le cadre, et pour l’événement. Il s'agit en effet d'un des triathlons CD les plus réputés en France, et sa notoriété va au-delà des frontières si l'on en juge par les différentes nationalités présentes au départ, et les nombreux triathlètes professionnels qui répondent présents. En tout, 1200 coureurs sur cette seule épreuve !



Arrivés la veille, nous décidons de camper dans la vallée, pour ne pas commencer à s'acclimater à l'altitude au niveau de la station. On découvre alors cette fameuse montée de l'Alpe le jour de la course : de belles rampes, et une belle longue grimpette. L'ascension est annoncée sous une grande chaleur et en plein soleil. L'objectif est donc clair : éviter le coup de chaud, gérer dès le jour précédent son hydratation, en buvant peu mais régulièrement.
Nous posons la voiture à l'Alpe, nos baskets dans l'aire de transition, préparons le sac avec les affaires de natation, et c'est parti pour une belle descente jusqu'au barrage du Chambon. De l'eau, et beaucoup de fraîcheur, pour une natation annoncée à 14°C ! Forcément, le lac étant une retenue pour la centrale hydraulique, et l'eau venant directement des torrents.



1200m annoncés, et une première bouée qui a eu du mal à arriver ! Sans doute parce que je ne prends pas un départ rapide, je me retrouve à un moment dans le paquet, et jusqu'à la première bouée, c'est bien laborieux. Sur la deuxième moitié, je trouve un meilleur rythme mais sors 201ème en 22 minutes.

Un peu peur de cette première partie à vélo car nous sommes nombreux, et la circulation est importante dans la vallée. Immanquablement, les groupes se forment, ça roule en paquet, et même en voulant respecter les distances et ne pas être dans l'aspiration, c'est difficile de ne pas profiter des roues. Devant le groupe avec lequel je roule, je vois David seul...le pauvre, je lui dirais bien de couper l'effort !

David a eu la chance de se faire prendre en photo :)


Au pied de l'Alpe, une des filles de mon groupe part comme une fusée dans la première rampe. Pour ma part, je compte bien profiter du petit plateau de mon pédalier compact monté pour l'occasion, et gérer. Je double David, qui n'arrive pas à accrocher ma roue dans un premier temps. Arrivée au premier village, qui marque la fin des 3 premiers lacets les plus raides, il me reprend, et là, je constate que je n'ai pas de tonus : la chaleur me pèse déjà. Je m'hydrate peu mais souvent, et surtout, je m'arrose à la moindre occasion. Mais l'effet ne durera pas longtemps et la montée se fera au mental. Dommage car j'apprécie vraiment les ascensions, mais je ne supporte pas les fortes chaleurs...



Malgré tout, arrivée à la station, ça commence à aller mieux, et malgré le fait de ne pas avoir bu depuis le village de l'Alpe, après m'être ravitaillée un peu vite et surtout, bien arrosée, pas de sensation de soif ! Je pose le vélo en me disant qu'après une montée au frein à main, la course à pied va être dure ! Sur la montée de l'Alpe, j'aurais fait le 203ème temps en 1h07;
Et belle surprise : les jambes sont là, je trouve tout de suite un bon rythme, ce qui me permettra de faire une bonne course à pied, et reprendre quelques places, dont une place sur la fin, qui m'a permis de terminer 15ème : l'objectif du jour ! 159ème temps en course à pied, 159ème temps au général, et 7ème française derrière de belles pointures du triathlon, en 2h29'44



Bien dépouillée à l'arrivée, un bilan mitigé mais encore un beau résultat pour moi !
Une super course à pied tout d'abord : 32'11, alors que la première femme, une australienne, 16ème au général, a mis 27'53, pour moi c'est extra !
Une montée de l'Alpe décevante, mais l'hydratation malgré tout bien gérée !
Un bel événement, une place vraiment très correcte derrière les élites mondiales et françaises.

Sur le site de l'épreuve, les résultats sous un format simple et efficace !


David aura certes pris de l'avance sur l'épreuve vélo (6' mieux que moi), mais aura eu chaud en course à pied : sensations pas terribles, il perd 4' sur moi et termine au final 30 secondes devant moi. Bien synchro pour un bain en jacuzzi à l'arrivée !


Malgré la petite fatigue les jours suivants, on a enchaîné par une petite ballade dans le massif de la Chartreuse, qui nous a rappelé le Jura, puis une journée de vraie farniente à Annecy...enfin, on a tout de même fait nos 1500m de natation dans les eaux claires du lac, et une montée depuis le lac jusqu'au Semnoz, encore une fois sur les traces du Tour de France !

A l'arrivée de notre étape Annecy-Semnoz


Prochains rendez-vous au delà de nos frontières : X-Terra en République tchèque, puis X-Terra en Allemagne, mi-août.

Merci à OnlineTri pour le reportage et les belles photos


samedi 13 juillet 2013

X-Terra France : abonnée à la 5ème place !

Après une semaine de "récupération", qui rimait avec l'enchaînement d'une semaine de travail après un retour tardif à la maison, je prends enfin le temps de revenir sur cette course au XTerra France, à Xonrupt (88).

Avec une pression bien moindre que l'an passé, forte d'un peu plus d'expérience et de la confiance apportée par la manche de X-Terra en Suisse la semaine précédente, il n'en restait pas moins que cette épreuve se présentait comme une course longue et usante.
J'ai donc fais le choix de bien récupérer la semaine précédente, quitte à en faire peu. Mon programme d'entraînement a été un peu plus allégé, suite à un imprévu au travail : moi qui espérais passer une semaine calme, c'était raté !

Nous sommes arrivés sur le site samedi dans l'après-midi : installation, petite reco des zones de transition, essais pour voir si il valait mieux fixer les chaussures sur les pédales ou les chausser dans la zone, puis la pasta-party, accompagné de Laure et Nico, tous deux vttistes habitués des compétitions XC et en vacances dans le coin. Nous avons bien apprécié la pasta-party : repas complet, choix, qualité, et vidéos du X-Terra diffusés sur grand écran pour animer la soirée. De quoi mettre dans le bain !

Lever aux aurores dimanche matin, pour la course de David : le découverte, avec au programme 500m de natation, et la moitié des distances du "grand" à VTT et Trail (20km et 5km).
Les 500m ont été peu plaisants pour les 700 participants : trop court pour sortir du bouillon et espérer nager correctement. David sort 64ème, soit moins bien que l'an passé. Le VTT lui a permis de remonter en 4ème position, mais l'enchaînement avec le trail a été plus difficile, avec sa douleur inter-costale suite à la chute le week-end précédent en suisse. Au final, 7ème : un très bon résultat, mais pas à la hauteur de l'objectif qu'il s'était fixé.



Pendant ma préparation, nous retrouvons un de mes grand-oncle, et ma grande-tante, venus pour m'encourager sur la course. Même s'ils suivent nos aventures depuis quelques années, c'est la première fois qu'ils nous voient sur une course. C'est donc une surprise très sympa ! 

Ma préparation va tout de même être rapidement entachée par une autre surprise, mais mauvaise celle-là : housse de combinaison de natation introuvable, et nous sommes à une heure de la course ! C'est donc la course pour trouver une combinaison. J'arrive à en louer une à un stand, et, peut-être un mal pour un bien, il s'agit d'un modèle haut-de-gamme de chez 2XU flambant neuf : merci encore à 2XU France de m'avoir dépanné aussi bien ! Afin de ne pas avoir du mal à enlever cette nouvelle combinaison, David me conseille de porter des bas compress'sport assortis à ma tenue verte : classe :)



Même si a combinaison était clairement plus agréable à porter que la mienne, mon temps en natation n'aura pas été fameux, sans doute parce que j'ai fait le choix de ne pas partir dans le bouillon, plutôt de côté, et que j'ai dû rallonger un peu la distance sur une partie de l'épreuve et pas mal zigzaguer. Je fais le 203ème temps en 25'05, 13ème dame : waouh, ça fait mal ! Presque aussi mal que les premières crampes qui apparaissent au mollet lorsque j'enfile mes chaussures à la sortie de l'eau :-)



C'est parti pour une longue épreuve de VTT. Vraiment pas mécontente d'avoir pu repérer le parcours quelques temps avant, et me dire qu'il va falloir gérer : alimentation, rythme... On m'annonce 135ème, je remonte régulièrement des places et me retrouve rapidement plus tranquille, les concurrents étant assez espacés. Fin du premier tour, j'aperçois la 4ème devant moi. Je ne reviens pas très vite sur elle, et finalement, durant le 2ème tour, nous roulerons ensemble, revenant à 30'' du podium.

Jusqu'à ce que je sente comme un petit manque de lucidité, un peu de pêche en moins...je m'alimente encore,   mais perds le contact avec la 4ème. Arrivé en haut de la dernière descente de 3km, personne devant moi, l'envie de lâcher les freins et descendre à bloc est forte, j'y vais donc franchement, ce qui me permettra de revenir sur ma concurrente...qui ne me laissera tout de même pas passer pour le reste de la descente : on dira que c'est la course...


De retour sur mes deux jambes, avec les crampes qui se réveillent et un gros manque d'énergie, je me dis que ça va être dur : ma concurrente s'envole vers la 4ème place, moi j'espère juste que mon calvaire ne sera pas trop long ! De la marche dès que c'est un peu raide, alimentation, et tout de même essayer de capter la moindre sensation pas négative pour aller de l'avant et avancer entre deux envies de vomir, alors que mon estomac est vide (symptôme qui signifie dans mon cas : pas assez mangé de choses solides, et pas assez de réserves !) Au fur et à mesure, ça revient, sur la fin ça va un peu mieux. Je retrouve le sourire à l'arrivée, contente de l'avoir fait, et globalement pas trop mal en dépit de la course pas gérée au top la semaine auparavant : eh oui, trop couper entre deux courses, pas bon !
Course dure, si l'on en voit l'état des concurrents du top 100 à l'arrivée. Je termine 98ème, 5ème dame, en 4h04.

Le podium dame, de droite à gauche : Erbenova (CZ), Slack (GBR), Lorblanchet (FR), Golsteyn (NL), et moi-même 


La suite : se forcer à manger alors que rien ne passe, douche, remballage des affaires, retour maison à 23h, dodo minuit, lever 5h15 pour emmener David prendre son train, re-dodo, comatage, et boulot ! Puis quelques jours où j'aurais toujours du mal à manger, décalage du sommeil, nervosité...bref, le deuxième palier de la grosse fatigue franchi.
L'envie de rouler à VTT reste là, j'en ai donc profiter pour rouler cool, papoter, s'échanger des chemins avec une amie vttiste mercredi. Ce samedi, première sortie longue à VTT dans les Vosges de l'année : eh oui, avec notre météo capricieuse et la préparation des objectifs, l'occasion ne s'était pas présentée. Une petite montée du ballon d'Alsace depuis la vallée, repas en auberge entre amis, puis 1h30 de retour par les crêtes, avec de beaux sentiers et de belles descentes : le VTT comme on l'aime !

Le X-Terra France est assurément un événement organisé au top, dur, mais vraiment beau. J'apprécie le fait qu'autant de monde de tout horizon et toute nationalité y soit présent. Durant le week-end, on aura jonglé entre français, allemand, anglais, au fil de nos rencontres.
C'est confirmé, j'apprécie le triathlon car en mixant trois disciplines, les positions ne sont jamais figées. Les écarts sont souvent serrés, la course est du coup vraiment intéressante. C'est ce qui me manquait souvent à VTT.

Prochain rendez-vous : le triathlon de l'Alpe d'Huez : sans pression, juste pour participer à ce bel événement et faire la montée de l'Alpe d'Huez. Prochains X-Terra, en Août : République tchèque et Allemagne.







mardi 2 juillet 2013

X-Terra Switzerland : 5ème, ça joue !

Voilà la première période de gros objectifs, avec l'enchaînement des deux X-Terra : Suisse, dans la vallée de Joux, puis la fameuse manche française, à Xonrupt, dans les Vosges.
Deux grosses épreuves qu'il va falloir enchaîner. Le mois de Juin a donc été assez chargé niveau préparation, avec des triathlons, des entraînements spécifiques, et la reprise assez tardive du trail et du VTT, afin de limiter d'user trop de cartouches à l'entrainement et avoir vraiment du jus sur les courses. Le VTT commençait vraiment à me manquer, donc c'est un grand plaisir que courir à nouveau à VTT !

Place donc à la manche suisse, dans un cadre jurassien vraiment idéal, mais un jour de pluie : dommage, on commençait à enfin croire au retour du soleil !


David a décidé de participer à l'épreuve "light" du matin, qui comprend moitié moins de distance dans chaque épreuve. La natation étant annulée, la température ambiante bien en dessous de la température de l'eau, l'épreuve s'est donc transformée en duathlon.

Après un bon départ en trail, qui n'est pas trop son fort, il entame le VTT dans les 10. Une mauvaise chute aura eu raison de sa grosse motivation sur l'épreuve, l'obligeant à rentrer par la route à cause d'un gros hématome à un mollet, et accessoirement, sa tige de selle cassée. Je courre du coup à droite à gauche pour m'occuper de ses affaires et l'aider à se faire soigner et ne pas prendre froid. On a terminé tout juste lorsqu'on s'oriente sur la préparation de ma course : repas, vélo, ravitaillement et c'est au tour de David de prendre sur lui et m'aider à préparer ma course : un bon travail de mini-équipe !

Le mécano à l'oeuvre sur ma monture, le ROSE Mr Big agrémenté des roues Astérion  pour l'occasion


La motivation est à son apogée quand il faut enfin que je me décide à m'habiller et à sortir sous la pluie : moi qui me réjouissais de ces conditions, qui m'ont toujours réussi en course, là, j'ai un doute. Tellement motivée que lorsque je sors de la voiture, tout le monde est déjà parti s'installer et s'échauffer : le petit coup de stress qui me met en action.

Départ lancé pour 5 kilomètres de trail : ce que l'on devra faire encore 2 fois après le VTT. J'ai beau ne pas me mettre trop dans le rouge, ça pulse ! J'arrive au parc à vélo en 7ème position, sort 6ème : pas trop mal pour un début.

Le VTT n'est pas très à mon avantage : trop roulant. Dès que ça devient plus tout-terrain, je vois que je reprends de l'avance. Un long portage au milieu du circuit augmente encore un peu l'acidité dans les jambes.

Au milieu du premier tour, à ma surprise, je reprends Marion Lorblanchet. Puis, dans le deuxième tour, une autre concurrente. J'arrive donc 4ème au parc à vélo, après avoir croisé sur le chemin Renata Bucher et Helena Erbenova au départ du trail. Je réalise le 4ème temps : j'ai préféré gérer cette partie comme un marathon VTT, sans à-coup, afin de pouvoir en avoir encore pour les 10km de trail.

J'ai peu d'espoir de briller en trail par rapport à mes concurrentes mais ma foi : concentration sur le geste, la respiration, et advienne que pourra !
La concurrente allemande que j'avais doublé à VTT revient très fort sur moi, elle court très vite (elle terminera même 3ème de l'épreuve). Je suis épatée, mais ça me fait un peu peur pour les kilomètres qui restent !
Malgré tout, je ne courre pas trop mal. A quelques centaines de mètres de l'arrivée, David est là et me dit de rien lâcher : pour moi, ça veut dire que ça revient fort, je n'ose même pas me retourner et donne tout ce qu'il me reste.

A quelques centaines de mètres de l'arrivée...

J'arrive 5ème et j'apprends que je suis à 3 minutes du podium...à peine croyable quand on voit que toutes les spécialistes du circuit étaient présentes ! C'est une énorme satisfaction, car pour cette première saison, j'ai géré mes entraînements seule, je suis donc vraiment contente de constater qu'après toutes ces années de pratique, je me connais bien et sais exactement comment gérer ma planification. Les conseils que j'ai pu obtenir dernièrement en course à pied et transitions par André, le coach du tri-lion, m'ont aussi été bénéfique : merci !




J'ai tout de même peu de temps pour penser à tout cela car je suis "chaperonnée" dès la ligne d'arrivée pour le contrôle anti-dopage. Je me prête bien volontiers à cet exercice que je connais bien, et si cela peut contribuer à l'éthique et la santé dans ce sport, je veux bien repousser un peu l'heure de la douche.

Réceptacles suisses (ou allemands) pour le contrôle anti-dopage : high-tech !

Nous étions 47 filles à l'arrivée, alors qu'environ 240 hommes ont terminé : énorme, lorsqu'on voit l'affluence féminine sur les courses VTT ! Parmi ces filles, deux autres vttistes, les soeurs Boissy (Eléa et Delphine), qui pour une première, se sont classées honorablement en terminant 1ère et 2ème de leur catégorie d'âge. Malgré les conditions, le virus semble aussi agir sur elles ! Bravo en tout cas à toutes les courageuses (et courageux... :-) )

Le soir de l'épreuve, on se dit qu'on va sortir pour fêter cela, mais on a trouvé encore plus calme que notre chère cité du lion un samedi soir...la fête, ça sera pour plus tard, et puis après tout, objectif récupération avant tout : cap sur les Vosges le week-end prochain !